FRELON ASIATIQUE ET CHENILLE PROCESSIONNAIRE
- Les frelons asiatiques
Originaire du nord de l’Inde, de Chine et d’Indonésie, le frelon asiatique est une espèce invasive présente en France depuis 2004, et en Seine et Marne depuis 2014. C’est un prédateur redoutable pour les hyménoptères et particulièrement pour nos abeilles domestiques. Classé « Danger sanitaire de catégorie 2 », il se distingue de son cousin européen par une taille plus petite, un corps plus sombre avec un thorax noir, une face orangée, un abdomen cerné d’un anneau orangé et des pattes jaunes.
Avec le printemps, les reines fondatrices issues des nids de l’année précédente sortent de leur cachette hivernale et vont fonder chacune un nid embryon qui va progressivement atteindre la taille d’une balle de tennis. Les larves seront alimentées par la reine jusqu’aux premières naissances d’ouvrière fin avril. Elles construisent alors un nid primaire, puis un nid secondaire pouvant atteindre près de 80 cm de diamètre et héberger plusieurs milliers d’ouvrières. Il est souvent situé en hauteur, mais on peut en trouver dans une haie, une remise… Elles y élèvent entre 300 et 400 nouvelles reines qui, une fois fécondées, quitteront le nid à l’automne pour trouver une cachette et y passer l’hiver. La boucle est bouclée !! Les dernières ouvrières encore présentes mourront avec les premiers frimas. Le nid ne sera pas réutilisé l’année suivante et sera dégradé par les intempéries et les oiseaux.
Les 3 stades de nid et les dangers:
- L’embryon : Peu dangereux lorsque la fondatrice est seule, de la taille d’une balle de tennis, souvent installé sous abri (balcon, nichoir, cabane de jardin…). Attention lorsque les quelques ouvrières seront nées.
- Le primaire : Très dangereux, installé à hauteur d’homme dans une haie, une remise, un garage ou dans le sol.
- Le secondaire : Très dangereux, de taille imposante et souvent à la cime des arbres, mais aussi dans des haies. Peut chuter en cas de grand vent.
La destruction des nids avant l’envol des reines est une méthode efficace pour limiter l’extension du frelon aux pattes jaunes. Mais surtout, cela vous évitera de subir une attaque massive si les frelons se sentent menacés.
Si vous découvrez un nid en activité, il est donc impératif de le signaler.
Depuis le 15 juin 2021, la Communauté de communes de l’Orée de la Brie (CCOB) a signé une convention avec l’association GDSA 77, Groupement Sanitaire Apicole de Seine-et-Marne, pour faire procéder à la destruction des nids de frelons asiatiques sur tout son territoire, qu’ils soient sur un domaine public ou privé.
Consciente des enjeux sanitaires et environnementaux liés au développement des colonies de frelons asiatiques et du risque pour ses habitants, la CCOB prend en charge les frais de destruction engagés par l’association pour rendre ce service totalement gratuit aux habitants des quatre communes.
Comment signaler un nid ? Nil vous suffit de contacter la CCOB par mail communauté@loreedelabrie.fr ou par téléphone 01 60 62 15 81.
L’intercommunalité se charge de prendre contact avec l’association pour déterminer une date d’intervention.
Plus d’infos sur :
- Le GDSA 77 : http://www.apiculture77.fr/dangers-sanitaires/frelons-asiatiques
- Le frelon asiatique, fiche éditée par le GDSA : http://www.apiculture77.fr/wp-content/uploads/2021/01/doc-public.janvier-2021.pdf
- Les chenilles processionnaires.
Deux espèces de chenilles processionnaires sont présentent sur la commune :
- La processionnaire du pin
- La processionnaire du chêne
Ces deux chenilles sont celles de deux papillons de nuit. Elles se nourrissent respectivement d’épines de pin (ou résineux) et de feuilles de chêne. Elles doivent leurs noms de « processionnaire » au fait qu’elles se déplacent en file indienne. En plus de défolier les arbres sur lesquels elles ont élues domicile, elles sont couvertes de poils urticants qu’elles peuvent projeter quand elles se sentent menacées, et que l’on retrouve en grande quantité dans les nids. Ces soies sont particulièrement urticantes pour les humains avec des risques allergiques et dermatologiques importants, mais aussi pour nos amis à quatre pattes. C’est au printemps que la chenille processionnaire du pin quitte son nid en formant une longue procession au sol, et présente alors un danger important. Mais avec le changement climatique et les hivers plus doux, ces descentes peuvent avoir lieu plusieurs fois par an.
Les méthodes de lutte misent en place sur la commune:
- L’échenillage qui consiste à retirer mécaniquement les nids en hivers et à les bruler.
- Les pièges à phéromones installés dans les arbres attirent les papillons mâles et limitent la reproduction des papillons.
Plusieurs espèces d’oiseaux se nourrissent de ces chenilles, comme les mésanges charbonnières et bleues. Une quinzaine de nichoir ont été installé tout le long de la coulée verte pour attirer ces oiseaux et développer leur population.
Il faut évidemment éviter d’entrer en contact, que ce soit avec les chenilles ou les nids, même très anciens. En cas de contact :
Pour l’homme, la réaction se traduira par des boutons, des démangeaisons sévères, des conjonctivites, des éternuements. Pour les cas les plus graves, un choc anaphylactique peut survenir. Il convient de consulter un médecin et pour les cas les plus graves de se rendre aux urgences.
Pour votre animal de compagnie, les micros-poils peuvent provoquer nécroses et atteintes respiratoires. Il faut contacter en urgence un vétérinaire.